Les Esfourniaux.

Si ce parc ne se visite pas (parc d’élevage en semi-captivité), le cheminement emprunté permet d’en longer les clôtures (Au total cinq kilomètres) et donc d’en observer ses habitants (chevreuils, cerfs élaphe et daims notamment) C’est parait-il, la plus ancienne ferme-auberge du Vaucluse (idéal pour déjeuner : produits frais garantis). Nous sommes ici sur le haut plateau du Pays d’Apt : 1100m d’altitude ! Une chance et un vrai bonheur pour les propriétaires de vivre au cœur de cette nature à l’état brut. Les paysages sont sublimes et le calme souverain. Nous passons devant la ferme composée de plusieurs corps de bâtisses et entamons notre descente en direction du vallon des Jardins.

Les Aiguiers

Nous arrivons à la ferme d’Auribeau.Deux splendides aiguiers à ciel ouvert, taillés dans la roche ainsi que leurs rigoles d’alimentation en eau. Une conque est restée en place. Le bas de l’impluvium a servi de carrière. La dalle présente des découpes en dents de scie, témoins de l’extraction de pierres dont une partie a servi entre autres à bâtir le clocher de l’église de Villars et de Saint Clément. Les pierres étaient transportées par des chemins cahoteux, sur des charrettes dont on facilitait le passage en creusant des ornières dans la roche. Après un dernier regard sur ce majestueux aiguier la troupe repart en direction de la cabane du garde. Avant de l’atteindre, nous passons devant un immense champ de lavande. Une belle vue sur la totalité du massif du Luberon d’est en ouest, la vallée du Calavon , les ocres de Rustrel et de Villars s’offre à nous.

Les Bories

Puis, la fameuse cabane du garde… Belle borie bâtie dans une forêt de chênes pubescents, Cette bâtisse de 1897 culmine à 412 m. Une rigole extérieure autour de la coupole, et un déversoir taillé dans un bloc de pierre récupère l’eau de pluie dans un puits de toute beauté avec son bassin construit dans la roche. Une crépine de petites branches servait à filtrer l’eau et à empêcher les petits animaux de tomber à l’intérieur du puit. Dans la borie une cheminée, avec son conduit intégré dans la construction, un coin banc et une niche. Le sol est recouvert de dalles bien assemblées comme un dallage. Au dehors, un point de vue exceptionnel sur la Combe du puits du Geay. Nous repartons pour l’aiguier neuf… Tombeau d’eau morte, parfait de proportions posé sur son impluvium. Encore une bâtisse en pierres sèches sortie de l’intelligence humaine, de nos Anciens. Nous repartons sur un sentier qui descend. Nous croisons le petit aiguier de Coste Caude. Puis, avant le rocher de la cadière, nous trouvons le GR9 que nous allons suivre. Au loin le collet de Travignon qui demande de bonnes jambes. On monte raide sur le flanc du vallon… Ca souffle, encore un peu de rythme, quelques rires puis ouf on y est…

Travignon

L’ancien hameau fantôme de Travignon. Il n’y a même pas 100 ans qu’il était habité. Peuplé d’une trentaine d’habitants avant la première guerre mondiale, il a été abandonné en 1914. Au-dessus du hameau, se trouve l’ensemble des «3 aiguiers de Travignon». Ces aiguiers sont couverts d’une voûte clavée en berceau, l’un d’eux a été reconstruit par un chantier de jeunes en 1993 à l’aide d’un coffrage de bois et possède une cuve extérieure. Cet ensemble alimentait en eaux le hameau.
Le sentier monte, emmuré entre deux rangées de grosses pierres ; protégés par la végétation, des aménagements de pierre sont encore visibles en fouillant un peu. Après le collet nous arrivons sur la grande piste de travignon que nous suivons jusqu’à l’aiguier de Gayéoux. Il se distingue par sa borie en forme de dôme trapu, ainsi que par son immense impluvium. L’alimentation en eaux de la citerne se fait par un décanteur (qui limite l’entrée de la terre et des feuilles dans l’Aiguier), ainsi que par deux rigoles sinueuses. Un abreuvoir situé à droite de l’entrée permettait de faire boire le bétail, qui pouvait être attaché à la borie par plusieurs pierres formant anneau. Super journée qui nous a permis de découvrir encore de nouveaux secteurs du Vaucluse.

Longue randonnée sans grande difficulté technique dans les Monts de Vaucluse, mais avec un bon dénivelé. Un grand tour sur le sentier des Aiguiers, le sommet du Cluyer et les ruines de Travignon. 

Evaluation de l‘effort

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