La boucle

On a vu le profil, au loin de la montagne Sainte-Victoire, on a vu aussi la silhouette gracieuse du prieuré de Saint-Symphorien! On a entendu murmurer l’Aigue Brun. On a senti avec délice la douceur du sentier sous nos pieds ; on s’est réjoui du jaune odorant des genêts, on a presque touché les murs de pierre sèche qui encadrent le chemin…Cette randonnée, c’était aussi ça ! un régal pour tous les sens. Mais pas que…On va pérégriner autour du village, on part à l’est – on alterne piste caillouteuse et suaves sentiers…On admire deux : chênes centenaires qui montent la garde devant un champ orange de pavots de Californie – Plus loin, alors que le Lubéron barre l’horizon, un champ de coquelicots ! Plus loin un lierre géant, monstrueux, et tronçonné ! Une orchidée, mauve ! Il y aura de belles montées, un promontoire pour déjeuner, des sous-bois qui sentent le thym – normal en Provence – du hors-piste herbeux, des cistes aux feuilles duveteuses ! Direction plein sud pour remonter sur les pentes sud du Lubéron. Le ciel est dégagé, le paysage est magnifique. En avant dernier chapitre, une fort belle descente, longue et parfois glissante. Bel exercice pour les cuisses. On terminera par une belle montée pour retrouver Bonnieux… Elle est là notre boucle…

Le pont coquille

Mais faut que j’vous dise…quand même…On en a vu des curiosités ! A commencer par le fameux « pont à coquille » – il a son semblable à Lourmarin ! La base de l’ouvrage est datée des 12 ème-13 ème siècles, la coquille, elle date du 17ème. Elle a été réalisée par des maçons-tailleurs de pierre…un peu comme la démonstration de leur savoir-faire. Et on a apprécié.

La grotte

Après le pont, la grotte, grotte des Brigands…cavité dans la falaise, avec des ouvertures latérales qui créent un véritable appel d’air. L’imagination fertile reconstitue toutes les péripéties de brigands aux longues moustaches, cachant leurs méfaits dans les entrailles de la terre !

Bories et tour Philippe

On va ensuite admirer le chantier en cours de la Maison des métiers du patrimoine. Réalisation du Parc, mise en valeur étonnante de savoir-faire. On passe aux pieds de cette étrange Tour Philippe, du nom de son propriétaire, Philippe Audibert, de Bonnieux,sculpteur récompensé par un Prix de Rome, et qui rêva de voir la mer à partir du Lubéron…et il érigea cette chose carrée en 1885, il ne termina pas ; la mort vint interrompre le chantier ! Enfin, point de départ et d’arrivée, le célèbre village perché de Bonnieux ! Dès le 4ème siècle un monastère y est construit, les murailles et une forteresse sont installées au 10ème ! Au 14ème Bonnieux est Terre Pontificale… Bonnieux c’est aussi par sa combe le seul passage dans le Lubéron vers le sud, vers Lourmarin. C’est là qu’on définit le Grand et le Petit Luberon !

Longue randonnée sans grande difficulté technique. Il faut néanmoins être randonneur confirmé.  Fort dénivelé. Descente un peu pénible avec les pierres qui roulent sous le pied. A éviter par temps chaud

Evaluation de l‘effort

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