Notre terroir est façonné par le travail de nos ancêtres qui ont su, au fil des siècles, l’aménager patiemment. Nos randonnées sont ainsi la plupart du temps un voyage fabuleux dans l’histoire. De ce point de vue, celle du 1 février autour de Goult fut particulièrement instructive.

Nous sommes partis de Notre Dame de Lumière, située le long de la route qui va de l’Isle sur Sorgue à Apt. Dès le départ, ce joli nom nous a fait voyager dans un passé étrange et merveilleux.

« Il était une fois… » en 1661, un paysan surnommé Jalleton, qui ne pouvait plus travailler en raison d’une énorme éventration. Passant près d’une chapelle en ruine, il vit un bel enfant rayonnant de lumière. Il voulut le prendre dans ses bras, mais celui ci disparut et, à l’instant même, son corset tomba et il se retrouva tout à fait guéri…

De nombreux autres miracles auraient eu lieu au fil des siècles, suscitant des pèlerinages très suivis (le 15 août et le dimanche le plus proche du 8 septembre).

. Nous quittons la route pour découvrir les premières terrasses du Conservatoire. Les paysans ont a du aménager autrefois ces pentes pour pratiquer la culture de légumes, céréales, arbres fruitiers (oliviers et amandiers) grâce à un grand savoir-faire et une organisation de l’ espace très complexe.

La présentation de ce lieu est l’aboutissement de sept années de recherche dans les années 80. On y découvre de nombreuses techniques comme les « arcs de décharge » qui s’inspirent des arcs des cathédrales romanes pour combler les vides de la roche. Ou encore de nombreuses sortes de petits escaliers dont le plus spectaculaire est « l’escalier volant » constitué de longues pierres dépassant du mur (un peu acrobatique!).

On découvre également des ruchers nichés dans les murs pour profiter des premières chaleurs du printemps et d’une certaine régulation thermique, des citernes creusées dans la roche, des « clapiers » pour stocker les excédents de pierres, des bories…

Toutes ces constructions ont bien sûr été faites avec des pierres disparates ramassées sur place (de la molasse provenant de l’ère du Miocène).

Après une longue flânerie dans ces « bancaous » nous arrivons au sommet du village où trône un magnifique moulin dit de « Jérusalem » (une allusion aux croisades?). Il est constitué d’une tour à deux niveaux coiffée d’une couronne en pierres de taille et d’une toiture conique. Très bien conservé, il a fonctionné jusqu’en 1919 et fut restauré en 1996.

Nous redescendons ensuite sur le versant nord, traversons des truffières et arrivons au château de Tabari, une belle demeure datant de 1616. Nous traversons la route puis l’Imergue, une petite rivière qui serpente au fond du vallon. Une bonne grimpette sur le chemin du « Mange-Tian » et nous longeons de très anciennes vignes bordées d’un beau mur de pierres.

Belle vue sur le Ventoux enneigé qui émerge de la grisaille, visite d’une maison sous roche (un beau «trois pièces » avec séjour et cheminée…), et nous descendons à travers les pins et les cèdres par le chemin des « Chavelles » jusqu’à notre lieu de pique-nique.

Petite leçon de botanique : nous découvrons là un curieux arbuste épineux que nous prenons d’abord pour un jujubier (il fait en effet partie de la même famille). Il porte de petits fruits en forme de soucoupe volante ! : il s’agit du paliure ou « épine du Christ » (il aurait servi pour faire sa couronne sur la croix). Nom botanique Rhamnus paliarus. 

Départ par le chemin du « Fond du Loup » à travers la garrigue où se nichent à la fois bories, ruines diverses et belles demeures en pierres. Les sentiers sont bordés de vieux murs dont le faîte est constitué de pierres plates dressées les unes contre les autres. Ces constructions étaient autrefois fréquentes pour marquer les limites de propriété.

Fin de randonnée : nous descendons le long de la falaise, face à la plaine du Calavon et au massif du Petit Lubéron. Le bruit du trafic routier nous surprend après le calme de la balade. Dernières haltes à la grotte Sainte-Madeleine et à la chapelle Saint- Michel nichée sous un énorme rocher.

Arrivée par la luxueuse hôtellerie Notre-Dame de Lumière en cours de rénovation, courte visite à l’église et retour au point de départ. Très belle randonnée

Difficultés: Longue randonnée sans grande difficulté. Un passage à gué qui peut être impossible.. Il est possible de remonter la route jusqu’à un autre passage

Balisage: GR et PR et parfois non balisé. C’est pourquoi l’utilisation d’un GPS est recommandée.

Evaluation de l‘effort

 Cotation “Effort” FFRandonnée selon indice IBP : 0-25 : Facile ; 26-50 : Assez facile ; 51-75 : Peu difficile ; 76-100 : Assez difficile ; >100 : Difficile

Le milieu que vous allez traverser durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets chez vous et ramassez aussi ceux que vous trouverez.

• Toutes les informations sur le site “https://lesrandosde-alain.fr” sont à titre informatif
• L’auteur de ce site “https://lesrandosde-alain.fr” ne peut pas garantir l’exactitude, ni l’exhaustivité de toutes les indications contenues dans ce site. Certaines randonnées ont été faites il y a longtemps, aussi les renseignements les concernant peuvent être erronés : changement de parking de départ, tracés modifiés, sentiers ou sites fermés temporairement ou définitivement… Il convient donc de toujours vérifier les informations fournies avant de partir en randonnée. Ces renseignements ne peuvent en aucun cas engager la responsabilité de l’auteur, dans l’hypothèse d’un accident, sur les itinéraires suggérés dans ce site, et ce quelles qu’en soient les causes.
• L’utilisation des données se fait à titre individuel engageant se propre responsabilité. De même que   Vous êtes responsable du choix de votre équipement de randonnées, et de votre sécurité, ainsi que de celle de vos accompagnants, inutile de vous mettre en danger sur un parcours, si vous ne vous en sentez pas capable physiquement, ou si les conditions météorologiques ne sont pas favorables