Départ

Nous sommes aujourd’hui partis sur le GR de pays du « Tour des Claparèdes », en direction du bel ensemble de la ferme auberge du Castellas. On remarque plusieurs corps de ferme accolés derrière un puits borie. Nous continuons jusqu’au défilé du Bosquet, ancien chemin de transhumance qui a été en partie creusé dans la roche, bordé d’un grand mur de pierres, et qui nous invite à prendre des photos de la vallée qu’il domine. Après ce moment de repos nous voilà confrontés à une piste qui prend rapidement du dénivelé pour ensuite laisser place à un sentier qui monte en lacets jusqu’ au « col du Pas deis ensarris ».Après un long cheminement sur une piste nous parvenons au premier replat « la citerne de l’Amourralhadou ». Nous venons de grimper 400 m et il est 11h.

Sur les crêtes

Le mont Ventoux, tout là-bas au nord, nous fait un clin d’œil. Heureuse rencontre avec un chasseur qui venait de tuer un lièvre de 4kg bon poids. Il nous raconte que pour éviter que les conifères ne deviennent trop envahissants, les pentes ont été récemment déboisées afin de créer un espace de pâturage et réintroduire des troupeaux de moutons. La suite du chemin nous prouvera qu’il avait raison. Nous laissons la piste pour prendre le GR 92 que nous suivons jusqu’au jas de Bremond. Cet abri sert aux bergers qui mènent les troupeaux de moutons sur les versants du Mourre Nègre. Endroit abrité, avec une table et un banc que nous nous empressons d’occuper. Une bonne demi-heure de repos et après le chocolat, pain d’épice d’alsace, café et thé, nous sommes prêts pour la montée vers le point culminant. Les antennes en ligne de mire et le dos courbé nous grimpons tant bien que mal le long d’un sentier qui nous fait approuver les dires de notre chasseur.

Le Mourre Nègre

Enfin on arrive au sommet du Mourre Négre, large crête sur un plateau d’altitude avec un panorama à 360°.Le Mourre Nègre est le point culminant du massif du Luberon et s’élève à 1 125 mètres d’altitude. On distingue au nord la Montagne de Lure, le Ventoux et les Monts de Vaucluse. Les villages de St Martin de Castillon, Viens, St Saturnin d’Apt et au sud, la Sainte Victoire, l’Etang de Berre, la chaîne des côtes au-dessus de la Roque d’Anthéron et les Alpilles. Nous redescendons par le même sentier jusqu’au croisement des « Estrugets ».

Le hameau du Rocher

A la côte 966 nous quittons le GR pour prendre un sentier qui dégringole longuement en alternant passages en forêt ou la couleur automnale du feuillage des hêtres vire vers une teinte cuivrée, et passages déboisés, en perdant plus de 400 mètres de dénivelé. Parvenus dans un vallon, nous pouvons voir deux très grandes baumes en hauteur sur la droite. Nous quittons notre itinéraire pour prendre la direction du Grand Hameau semi- troglodytique en ruine du Rocher. Nous prenons le temps de visiter avec prudence ce remarquable ensemble. Nous découvrons une ancienne habitation qui a dû être utilisée il n’y a pas si longtemps. A côté, plusieurs voûtes dont une abritant un très gros four à pain. Une très grande auge ainsi qu’une grande citerne remplie d’eau. A côté d’autres ruines avec de remarquables encadrements de portes et fenêtres. Sur un linteau, la date de 1647 est gravée dans la pierre. Rien n’indique qu’il s’agit de la date de cette construction, en revanche cet ensemble est sûrement très ancien. On devine les restanques qui descendent jusque dans le vallon.

Retour à Sivergues

Nous quittons ce magnifique endroit pour retrouver notre itinéraire et nous empruntons les restes d’une belle calade sur un ancien chemin muletier. Après avoir croisé quelques baumes et ruines, nous parvenons à la route sur un pont. Nous suivons cette belle petite route sinueuse jusqu’à un autre pont sur lequel nous faisons une petite pose afin d’admirer une grande bâtisse toute en pierres « la ferme des Perrins ». Nous pouvons y voir de magnifiques voutes, des rigoles creusées dans la roche, de belles auges et sous le pont un grand bassin taillé dans la roche. Fini de rêver, nous poursuivons la montée sur un sentier pour enfin déboucher sur le parking ou nos véhicules nous attendent. Nous nous souviendrons de ce petit village né réellement après les grandes épidémies à l’aube du XVIème siècle, entre 1501 et 1523, grâce à l’attribution d’actes d’habitations à huit familles vaudoises, afin de cultiver les terres abandonnées..
Ce fut une très belle journée, et à bientôt pour une nouvelle rando.

Randonnée sans grande difficulté technique. Il faut néanmoins être randonneur confirmé.  Fort dénivelé. Descente un peu pénible avec les pierres qui roulent sous le pied. A éviter par temps chaud

Evaluation de l‘effort

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