• Le départ est différé ; on respecte les informations données par notre hôte ; on part à 9h pour éviter le plus mauvais des bourrasques. Nous reprenons nos allures de Quasimodo, bossus et encapuchonnés. Les rafales sont intenses ; c’est de la neige fondue qui fouette nos capes !

  L’Espérou – Le Vigan, c’est le GR7 qui va plein sud à travers la forêt domaniale de l’Aigoual.

  Pour la première montée, on est randonneurs-tous-terrains…le froid, le vent, la pluie…Rien ne nous arrête ! On admire quand même des gentianes ; on traverse des gués. Les éléments se calment dans le sous-bois ; la lumière est magnifique dans le vert tendre des jeunes feuilles ; on va crapahuter…le sentier monte et se confond avec le lit d’un torrent ; gros blocs de pierres ! Dieu merci, il ne pleut plus ! et comme d’habitude…l’effort est parfaitement géré, le rythme régulier…ça se fait sans trop de mal ! Les rafales restent dans les cimes, nous épargnant. Après la montée, la descente sur pierres humides et traitresses ! Les rayons de soleil dessinent les contours colorés de la file de Quasimodos…Ils sont tout branlants et désopilants….On poursuit en montagnes russes sur une variante pittoresque….Avec la piste forestière on retrouve le GR, large et confortable.

  Instant de réflexion : sur une ardoise clouée à l’arbre, un paradoxe : on s’indigne des forêts abattues pour imprimer des magazines dans lesquels on s’indigne que l’on abatte les forêts….

  C’est en descendant que l’on change de région…les genêts sont en bourgeon, ils se font de plus en plus parfumés…l’odeur du chemin a changé…On sent le soleil sur la pierre. Le sentier est très escarpé ; on descend avec la rivière…On se retrouve nez à nez avec un géant, hêtre vénérable au tronc multiple…en quittant la forêt on est devant un paysage, comme on dit, à couper le souffle ! un ensemble de petites montagnes ciselées, boisées…Aucune trace d’humain.. Est-ce la mer, là-bas, tout au fond de l’horizon ?

  Au col de La Broue on est à 1102mètres, le vent décorne les bédigues ! Le soleil est violent ! le sentier, raide, nous conduit à de hauts, très hauts conifères…on se plait à croire que ce sont des séquoias ! Ils se mettent à six pour en embrasser un. C’est à la maison des Cévennes que l’on déjeune avant de retrouver nos généreux voituriers !

  On traverse le hameau des Pierriers, en rénovation ; on tombe la veste, on a changé de climat ! On retrouve l’été.. Un figuier. La vue en plongée sur le petit village d’Aulas. On y accède par un sentier tendu comme une corde…cette fois on se fait funambule pour descendre de 800mètres ! C’est pas rien…Un peu de lassitude dans les rangs ! A Aulas…une récompense, des cerises de Malemort !! Juste ce qu’il nous faut de réconfort pour la dernière descente sur Le Vigan…A dire vrai…on arrive sur les rotules !

Très belle étape.

Difficulté physique: Etape assez facile. Une forte montée et une descente cassante.

Orientation: Bien balisé GR6 et GR7

Evaluation de l‘effort

 Cotation “Effort” FFRandonnée selon indice IBP : 0-25 : Facile ; 26-50 : Assez facile ; 51-75 : Peu difficile ; 76-100 : Assez difficile ; >100 : Difficile

Le milieu que vous allez traverser durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets chez vous et ramassez aussi ceux que vous trouverez.

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