• Soleil matinal et fraîcheur tonique pour quitter Drigas…Ca hume bon et fort la brebis !!En peu de temps le soleil est déjà chaud, nos pieds sont encore dans la rosée…délicieux contraste ! La rando rend sensible à tout phénomène naturel. On traverse des étendues âpres, vides et vertes ! On croise encore des dolmens, les pâturages sont encore vides, les herbes hautes et humides. Quand le soleil commence à bien darder ses fameux rayons…on monte, et on monte vraiment ! Malgré la brise légère, il fait chaud ! Le paysage est comme en attente de la présence animale ! Quand les moutons arriveront-ils ? A droite un dolmen, bien usé et bien beau dans sa vieillesse.
• On croise des randonneurs ! Leur chef semble très fort…il sait beaucoup de choses !!! Il nous explique !
• On s’approche des gorges de la Jonte. Magnifiques falaises, et on aborde la descente sur Meyrueis. Sentier en lacets, rochers, rivière qui coule en-bas, blanche d’écume, un vieux pont…C’est très beau ! Vue en plongée sur Meyrueis, joli petit village. Le chemin est odorant…fleurs et herbes fraîches. La végétation n’est pas au même degré de maturité que dans le Vaucluse…comme si on remontait le temps d’un mois…
• Aujourd’hui, 823 habitants ! La ville est située entre les contreforts du Mont Aigoual et du Causse Méjean, elle marque la frontière entre le Causse Méjean et le Causse Noir – de fait ils sont séparés par les gorges de la Jonte. Le lieu est habité dès la fin de la préhistoire – tout le monde date la période maintenant !!
• L’agglomération apparait au début de l’ère chrétienne. Elle se développe au Moyen Age puisqu’elle est située sur une voie de commerce et de transhumance – entre Auvergne et Bas-Languedoc. C’est également à la même époque que se développe le flot de pèlerins se rendant à Saint-Guilhem ! Comme nous pardi !!! Au 16ème Meyrueis subit les conflits religieux entre protestants et catholiques, mais la communauté des protestants se maintient….Au 19ème, Meyrueis est à son apogée : plus de 2000 habitants, 17 chapelleries, 4 filatures (laine et soie), et des tanneries. Pour chatouiller la fibre provençale, retenons que Frédéric Mistral ne portait que des chapeaux fabriqués à Meyrueis !!! La prospérité alors est telle que l’on compte 25 auberges et cafés ! Hélas ! A compter de la fin du 19ème, c’est le début de la fin…déclin, isolement…Seule l’activité touristique fait vivre le village aujourd’hui. On s’y approvisionne rapidement…
• La pente est quasi verticale…Ventre dieu, c’est raide de chez raide ! On fait la pause en cours de montée. Un pré, en pente, au soleil, vue sur Meyrueis. On prend des forces. Au grand soleil, on gravit ! on hydrate les carcasses, on souffle comme des bourriques…mais on avance.
• Et on débouche sur le plateau, le Causse Noir. Le vent souffle, le sentier se fait tout petit le long des champs cultivés, entre deux barrières électrifiées…pas trop sympathique ! Le GR a disparu dans les cultures…On le retrouve qui se confond avec une départementale. Les temps sont durs même pour les marcheurs ! Y a-t-il donc contradiction entre la randonnée et l’activité agricole ? Faut croire, parfois ! On s’arrête au carrefour qui marque la limite entre la Lozère et le Gard…Notre amie gardoise se fait un plaisir de citer les lieux de sa jeunesse.
• On entre ensuite dans une logique d’alternance…ombre et lumière, grands sapins obscurs, sources et garouillas…piste amples et sentiers plus étroits…La fatigue alourdit les jambes ! La forêt est belle, sombre, humide, les fougères croissent, les sources coulent, les ravins plongent !!!Et on avance, toujours et toujours….Est-ce la faible lumière qui accentue la fatigue ! On oublie que l’on est dans le sud …Sentiment que ce chemin ne finira jamais… est-ce la répétition du paysage sylvestre qui accentue la lassitude ?
• On descend enfin vers le village de Camprieu, on s’installe à l’Auberge du Bonheur

Très belle étape.

Difficulté physique: Etape assez difficile avec de fortes montées

Orientation: Bien balisé GR60 et PR

Evaluation de l‘effort

 Cotation “Effort” FFRandonnée selon indice IBP : 0-25 : Facile ; 26-50 : Assez facile ; 51-75 : Peu difficile ; 76-100 : Assez difficile ; >100 : Difficile

Le milieu que vous allez traverser durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets chez vous et ramassez aussi ceux que vous trouverez.

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