Première rando d’automne
Un léger « mistralou » soufflait, le soleil brillait et les premières couleurs pourpres du cornouiller sanguin annonçaient les prémices de l’automne…. Les conditions étaient donc idéales pour randonner en ce jeudi 24 septembre et personne ne s’y était trompé. Départ de Villes sur Auzon, au bas des gorges de la Nesque.
Nous empruntons le GR (en direction de Flassans) qui suit la combe de l’Hermitage. Puis le long de ce petit sentier qui serpente sous les chênes verts et suit dans un premier temps la route des gorges de la Nesque. Nous passons sous un petit pont (sous la route) et le chemin, plat et caillouteux, s’enfonce entre deux petites falaises que dominent la silhouette graphique des cèdres. Nous apercevons sur les hauteurs les vestiges de l’ermitage surplombant l’entrée d’une grotte. L’endroit était effectivement bien choisi pour s’isoler ! Un peu plus loin, nous quittons le GR qui se poursuit en direction de Flassans, et nous commençons une bonne grimpette par un sentier non balisé, sûrement emprunté par les chasseurs. Les récentes pluies ont redonné de la vigueur à la végétation et les fleurs roses des scabieuses s’épanouissent ainsi que les asters mauves au cœur jaune et les premières colchiques. Le sentier se rétrécit, se rétrécit, se rétrécit … pour disparaître complètement ! Il nous manque des sécateurs, ou même mieux des machettes. Mais pas de problèmes, nous suivons la piste des renards et des sangliers et nous voila de nouveau sur le chemin plus avenant de la combe des Cerisiers.
De cerisiers point, mais nous entamons une belle montée, avec vue superbe sur les Dentelles de Montmirail et le Ventoux jusqu’au Grand Défends, altitude 567 mètres ! Nous y trouvons un bel aiguier en pierre, une citerne plus récente pour les pompiers et un petit abreuvoir cimenté…sûrement pour les sangliers. On se pose. Certains goûtent, d’autres récoltent du thym ou de la sarriette toute fleurie en cette saison. Le « pèbre d’ai ou « pèbre d’ase » est reconnu depuis l’antiquité pour ses vertus médicinales. On lui attribuait en outre des vertus aphrodisiaques, ce qui explique sans doute son appellation botanique (satureia montana) du grec saturos qui signifie … satyre. Cela lui valut au moyen âge d’être interdite dans les monastères !
La suite de la randonnée n’est qu’une longue et large descente. Nous admirons au passage de petits bories miniatures très bien construits au bord du chemin.

Longue randonnée sans aucune difficulté technique.  Orientation: itinéraire parfois hors balisage.  GPS nécessaire.

Evaluation de l‘effort

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